Équipes SPRINT stopSP 2022-2023 Résumés vulgarisés
Étude des différences entre les diverses formes de SP progressive quant aux biomarqueurs présents dans les liquides organiques
SPRINTeuses: Haritha Desu, Ph.D., Katherine Sawicka, M.D., Emily Wuerch
Mentore SPRINT: Jacqueline Quandt, Ph.D.
SPRINT team project presentation description: Multiple sclerosis has largely been divided into three main clinical subtypes: relapsing-remitting (RRMS), secondary progressive (SPMS), and primary progressive (PPMS). While RRMS is most common initially and characterized by episodes of clinical worsening followed by remission, progressive MS is typified by continuous worsening without remission. Most patients with RRMS will transition to SPMS around the fifth decade of life, similar to the age of onset for the smaller percentage who are diagnosed with PPMS from onset. While great advances have been made in the treatment of RRMS, our knowledge of the pathobiology underlying progressive MS is lacking. For instance, it is currently unclear whether SPMS and PPMS represent a similar disease with different patterns of onset but comparable pathological processes, or if they represent largely separate manifestations with varying contributions of inflammatory or reparative processes to each. This has led to a lack of standard regarding whether progressive patients should be grouped together, or if more can be learned through evaluation/distinction as different groups in clinical studies or trials. Our objective was to conduct a rapid literature review of markers associated with neuroaxonal or glial degenerative processes examined in fluid biomarkers studies, with the goal of identifying whether or not differences exist between PPMS and SPMS. This work will inform the design of future studies to address the underlying pathophysiology of progressive MS by highlighting biomarkers with similarities or differences between progressive MS subtypes.
La sclérose en plaques (SP) est une maladie chronique, caractérisée par des attaques lancées par le système immunitaire contre la myéline, soit la gaine protectrice des fibres nerveuses. Ces attaques peuvent provoquer des lésions des cellules nerveuses et nuire à la transmission des signaux envoyés par le cerveau au reste de l’organisme. Selon la région qui est prise d’assaut, la SP peut se manifester par des troubles de la vue, de la motricité ou de la sensibilité, des difficultés à réfléchir ou de la fatigue. Selon une classification conçue pour contribuer à une meilleure compréhension de la SP à tous les échelons (personnes atteintes de SP, et parties prenantes du corps médical et du milieu de la recherche) et pour faciliter la prise de décisions thérapeutiques, on distingue trois formes de cette maladie : la « SP cyclique », la « SP progressive primaire » (SPPP) et la « SP progressive secondaire » (SPPS). Comme son nom l’indique, la SP cyclique se caractérise par l’alternance de périodes de poussées (apparition de symptômes) et de rémission. En cas de « SPPP », en revanche, les symptômes sont persistants et vont en s’aggravant. La « SPPS », elle, évolue par poussées au début, mais finit par devenir progressive après un certain nombre d’années. S’il est vrai que les scientifiques approfondissent sans cesse leurs connaissances sur ces différentes formes de SP, il n’en demeure pas moins que bon nombre de questions restent en suspens à ce jour. Notre question de recherche porte sur l’examen des différences qui pourraient exister entre les personnes atteintes de « SPPP » et les personnes atteintes de « SPPS » pour ce qui est des marqueurs présents dans le sang et le liquide cérébral. En effet, s’ils comprenaient ces différences, les scientifiques pourraient mettre au point de meilleurs traitements contre les symptômes qui vont en s’aggravant ou la progression de la maladie. Pour répondre à notre question de recherche, nous avons soigneusement examiné les données d’études antérieures au cours desquelles les marqueurs de lésions cérébrales avaient été mesurés chez des personnes atteintes de SP, puis avons comparé les résultats des personnes atteintes de « SPPP » à ceux des personnes atteintes de « SPPS ». Nous avons constaté que dans la plupart des études, ces deux sous-populations ne formaient qu’un seul groupe, ce qui complique la recherche d’éventuelles différences entre elles. Il serait donc important que des travaux de recherche axés sur ces éventuelles différences soient réalisés, car ils nous fourniraient plus d’éléments d’information et d’indications sur la stratégie optimale de prise en charge des cas de SP progressive.
En quête de meilleurs résultats thérapeutiques en cas de SP
SPRINTeuses et SPRINTeur: Syamala Buragadda, Karine Thai,
Gracious Kasheke
Mentor SPRINT: Timothy Kennedy, Ph.D.
SPRINT Team Project Presentation Description: Currently, most therapies in MS target the immune system by preventing leukocytes to infiltrate the central nervous system (CNS) and cause new lesions. However, they do not act efficiently to promote repair and remyelination in existing lesions, which results ultimately in disability progression. Increasing evidence supports a role for exercise in the improvement of neurological status in people with MS by promoting neuroplasticity. The purpose of this presentation is to underline the relationships between pharmacological and physical approaches that show promise in promoting remyelination in MS. We will provide an overview of the immunological processes that lead to impaired remyelination in this disease and discuss how these can be mitigated to promote remyelination and neuroprotection. We focus on exercise as an intervention with potential to provide clinical benefits for individuals with MS.
Chez les personnes atteintes de sclérose en plaques (SP), les globules blancs envahissent le cerveau et s’attaquent par erreur à la gaine isolante des nerfs (qu’on appelle la myéline), laquelle contribue à accélérer la transmission des influx nerveux. La plupart des traitements contre la SP empêchent les globules blancs de pénétrer dans le cerveau et d’y provoquer de nouvelles lésions. Or, en plus d’entraîner des effets secondaires, ces traitements ne stimulent pas efficacement la réparation des zones endommagées, ce qui peut aboutir à une aggravation des incapacités. L’exercice est une intervention qui peut contribuer à l’amélioration, en toute sécurité, de l’état neurologique de nombreuses personnes atteintes de SP. On a constaté que les exercices aérobiques, tout comme le renforcement musculaire, peuvent avoir des effets bénéfiques chez les personnes atteintes de SP; mais, on ne sait pas exactement quels mécanismes sont à l’œuvre. En fait, il a été établi que l’exercice induit des changements favorables au sein des vaisseaux sanguins du cerveau et qu’il améliore la fonction immunitaire et les processus neurologiques. Nous nous penchons ici sur les mécanismes biologiques déclenchés par l’exercice et sur la façon dont ils procurent des bienfaits tangibles aux personnes atteintes de SP. Ces effets bénéfiques ne se limitent pas au cerveau : l’exercice peut également améliorer la santé vasculaire et la fonction immunitaire. Plus précisément, il contribue à réduire la perméabilité des vaisseaux sanguins et donc à empêcher les globules blancs de s’infiltrer hors de ceux-ci pour migrer vers le cerveau. De plus, il atténue la réponse auto-immune et les capacités migratoires des cellules immunitaires – autant d’effets susceptibles de limiter l’entrée des globules blancs dans le cerveau. Au sein du cerveau, l’exercice favorise la réparation après les attaques lancées par le système immunitaire. Par réparation, on entend la production de myéline par de nouvelles cellules et par des cellules endommagées en voie de rétablissement. Les cellules qui ont subi des lésions irréparables sont éliminées, ce qui crée un milieu favorable à la production de myéline. De tels mécanismes peuvent favoriser la rémission après les poussées tout en ralentissant la progression de la maladie provoquée par la perte de neurones. Selon les données publiées, diverses formes d’exercice permettent de limiter les lésions cérébrales provoquées par les globules blancs et d’intensifier les mécanismes de réparation du cerveau chez les personnes atteintes de SP. En somme, l’exercice peut être considéré comme une intervention sûre à prescrire parallèlement à un traitement modificateur de l’évolution de la SP.
Dans quelle mesure les principes d’utilisabilité sont-ils pris en compte lors des phases d’élaboration et d’évaluation des essais portant sur les technologies de santé numériques destinées aux personnes atteintes de SP?
SPRINTeur et SPRINTeuses: Adam Groh, Fiona Tea, Colleen Lacey
Mentore SPRINT: Afolasade Fakolade, Ph.D.
Depuis quelques années, les technologies de santé numériques (TSN), tels les applications mobiles et les objets personnels connectés, sont de plus en plus utilisées dans le cadre de la prise en charge de la SP. Notre projet de recherche vise à évaluer le degré d’utilisabilité des TSN, c. à d. à déterminer à quel point les personnes atteintes de SP les trouvent simples et pratiques. Plus parti-culièrement, nous nous sommes proposé d’étudier les types d’outils numériques existants, leurs caractéristiques et les méthodes de mesure de leur utilisabilité dans le cadre de la recherche sur les TSN dans le domaine de la SP. Pour ce faire, nous avons effectué des recherches dans plusieurs bases de données afin de repérer des articles publiés depuis 2010 sur le sujet et avons constaté que l’utilisabilité avait été prise en compte dans moins du tiers des études concernées. C’est donc dire que les équipes de recherche qui ont évalué les TSN ne se sont guère intéressées à l’expérience utilisateur. Dans la plupart des cas, c’est surtout l’utilisabilité des applications mobiles qui a été mesurée. Mais, comme les mé-thodes employées à cette fin variaient d’une étude à l’autre, il était difficile de faire une synthèse du degré de convivialité de ces outils numériques. En somme, nos travaux de recherche ont fait ressortir la nécessité de faire participer les personnes atteintes de SP aux phases d’élaboration et d’évaluation des TSN. Les équipes de recherche doivent s’efforcer d’évaluer systématiquement le degré de convivialité des TSN, afin que toutes les personnes atteintes de SP puissent les utiliser facilement, peu importe leur expérience ou la gravité de leurs symptômes. Nous recommandons aux équipes de recherche qui mettent au point des TSN d’adopter doréna-vant une approche centrée sur l’utilisatrice ou l’utilisateur qui consiste à : 1) déterminer les aspects des TSN qui comptent aux yeux des personnes atteintes de SP (notam-ment les besoins, le degré de satisfaction et l’accessibilité); 2) utiliser les mêmes stratégies d’évaluation de l’utilisabilité d’une étude à l’autre (p. ex. questionnaires et entrevues); 3) adapter l’évaluation de l’utilisabilité au type de TSN considéré, ainsi qu’aux besoins et aux attentes des personnes atteintes de SP à qui ces outils sont destinés (p. ex. dans le cas des objets personnels connectés, il peut être utile d’établir combien de temps les personnes atteintes de SP peuvent les porter sans ressentir d’inconfort, et dans le cas des applications qui demandent d’exécuter des tâches, il peut être utile de savoir combien de temps cela peut prendre).
SPRINT Team Project Presentation Description: The objective of our scoping review was to map the literature discussing usability characteristics during the design and evaluations of digital health technologies (DHTs) for persons with multiple sclerosis (MS). DHTs (e.g., wearables, mobile applications, assessment platforms, etc.) are becoming substantially more integrated into the long-term care of persons with MS. DHTs offer complementary and alternative methods to track and manage symptoms, improve treatment adherence, and increase access to healthcare for persons affected by MS. In order to ensure that DHTs meet the end-user’s needs and are adopted into long-term care, it is essential to incorporate usability characteristics into the design and evaluation of these tools. The current talk will outline how DHTs targeting the MS population incorporate usability characteristics in their design and evaluation.